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Je me souviens de ton visage d'ange
Un arc en ciel osé haut en couleurs...
Je me souviens de tes rires d'enfant
Un élixir de jouvence au goût de l'amour...
je veux mourir...
Une photographie de milliers de pixels jaunis
Hante ma mémoire fantômes du bonheur,
Tes lèves roses et tes seins effrontés
Au bord de l'extase consumés de braises...
je veux mourir...
Graver au sang sur ma peau
Les fluides souvenirs de nos étreintes,
Séquences charnelles au parfum féminin
J'expose l'encens sacré de nos désirs au monde...
Je veux mourir...
Avant que l'âge assassin brise ton cœur
La course de l'horloge éreinte ta jeunesse
Et le cycle éternel temporel emporte les rêves fous
Les coquelicots éparpillés de bleu au printemps
Je veux mourir...
Tes dentelles jouent sous tes volants aériens
Il résonne encore une clameur dans l'arène
Ce fier toréro glissant sa cape sous tes hanches
La danse d'un animal rebelle et conquis...
Je veux mourir...
Des milliards de fenêtres à éclore
Dans tes yeux dilatés en myriades d'étoiles
Une once d'or au creux de tes reins
Un fil d'argent sur tes pupilles !
Je veux mourir...
Soudain au crépuscule comme incarné
Un soleil rouge.
Soudain à l'aube comme désincarné
Une lune blanche.
Je vais mourir...
Un cri de nouveau né résonne,
Toi mon fils une trace vivante
Un témoin à suivre de l'histoire effacée
Un regard portée vers l'avenir.
Je suis mort...
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Oubli, vaincre l'addiction.
