O toi que j´aime á en perdre le rouage de mes sens, toi dont les vers adorables hantent le sillon de mes nuits, toi dont j´aimerais connaître les secrets d´inspiration, je veux en cette présente missive mon amour t´avouer

Pardonne-moi ma pietre maladresse, je ne sais qu´aligner mots insipides et rocailleux mais sais-tu donc ? J´aurais été pour toi l´amante impérissable au son du souffle vespéral,
j´aurais porté un bracelet d´or incrusté d´émeraudes trempé dans une extase de vanille et
d´oranges, un collier d´argent tintant aux étoiles comme une cloche cuivrée á la vibrante
symphonie

Le soleil porte en lui moins d´éclat que la soie de tes cheveux, la lune moins de douceur que ta peau rutilant d´élégance

De tes mots jaillit le mystere de l´Eternité, le flacon de cristal délicieux oú sont alités toutes les subtilités comme le miel ambré mêlé de senteurs de douces violettes, le tilleul accordé aux carresses du violoncelle

Pour toi j´aurais préparé des vins extatiques nourris de cannelle odorante,comblés de rires coquins des flûtes lointaines, j´aurais deviné les chemins de tes sens á d´autres sens mélangés

Pour toi de verts parfums coulant de plaisirs fous, des averses de lait de coco tressés de piziccati de piano, des échos de la mer transcendante au miroir de ta luminance extrême

Bonsoir Chère Cerisier,

Superbe hommage à ce poète en ta très belle lettre d'amour !



Belle soirée Chère Amie poétesse Cerisier !
Toutes mes amitiés
Sybilla

----------------
Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

Il t'a croisée, Sandy, jadis !

A une passante

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

Ch. Baudelaire

Merci beaucoup pour vos lectures !

A une passante .... Quel poeme sublime ! Comme tous les autres d´ailleurs .