« Quelquefois suis trompé d’un plus beau songe
Et m’est avis que me vois, sans mensonge,
Autour de toi, Reine très honorée,
Comme soulais, en ta chambre parée,
Ou que me fais chanter en divers sons
Psaumes divins, car ce sont tes chansons. »
— (v. 115-120)
« Par devers qui prendront mes vers leur course
Sinon vers toi, d’éloquence la source,
Qui les entends sans les falloir gloser,
Et qui en sais de meilleurs composer ?
Ă€ qui dirai ma douleur ordinaire
Sinon à toi, Princesse débonnaire,
Qui m’as nourri, et souvent secouru,
Avant qu’avoir devers toi recouru ?
Ă€ qui dirai le regret qui entame
Mon cœur de frais, sinon à toi, Madame,
Que j’ai trouvée en ma première oppresse,
Par dit et fait, plus mère que maîtresse ? »
— (v. 1-12)
Clément Marot - juin 1521.
----------------