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     LA CLEF D'AILLEURS 16
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Expéditeur Conversation
Parceval
Envoyé le :  19/4/2024 11:18
Plume de platine
Inscrit le: 11/4/2011
De:
Envois: 3489
LA CLEF D'AILLEURS 16
16

APRÈS L’ORAGE


Finalement, on peut considérer que ça ne s’est pas trop mal passé, bien qu’il ait eu quelques moments chauds. Puisque je suis toujours là. Vous savez, celui qui raconte…
On a roulé jusque devant le perron, attendu prudemment cinq minutes avant de laisser la voiture. Pas âme qui vive. On a commencé à contourner la bâtisse, Médor en éclaireur. Notre commando est attendu un peu plus loin, coté terrasse à balustres, une façade si bien décrite. La porte vitrée de la grande entrée s’est ouverte, j’ai mis la main à ma ceinture. Caro a poussé un grand cri en découvrant celui qui apparaît ; Médor m’a arraché sa laisse, et le Vincent de là-bas a ravalé son discours d’accueil pour un hurlement en langage international ou sidéral, comme on veut, suivi d’onomatopées qu’il n’était pas besoin de traduire : ma brave bête l’avait saisi au mollet, pensant Caro en danger. Et un ratier même bâtard, question mâchoire…Comme entrée en matière, c’est plutôt gratiné.
Le délire de Vincent Lebreuil prenait nettement les couleurs d’une réalité difficile à avaler. Dans la foulée, j’ai calmé et récupéré Médor, pansé l’homme d’ailleurs ; Caro a essayé de juguler le tremblement nerveux qui l’agitait ; sous mon air bravache, je n’en menais pas large. S’attendre à quelque chose de ce genre et y être confronté, ce n’est pas le même tabac. La séance d’explications croisées a pu commencer. Je ne sais pas pourquoi, le Vincent modèle me regarde drôlement, comme si je lui faisais peur…
Pour résumer, on a eu droit à la visite guidée, au passage inter monde, la nature, l’intérêt et les enjeux de la communication par ce canal. Rien que de très pacifique, ni dommageable ni malveillant dans ces échanges, pour le maintien de l’équilibre de notre univers multiforme aux couloirs parallèles. Et l’importance de protéger et de contrôler le passage. On a beaucoup discuté là-dessus. Si elle avait réussi à maîtriser ses tremblements, Caro ne pouvait toujours pas regarder notre interlocuteur en face. Elle a dit, agressive :
- Et Vincent, dans tout ça ? »
Il est un peu gêné :
- Pour tout vous dire, c’est lui que j’attendais, or vous avez le passe du portail ; il devait revenir en ayant réglé ses affaires. Le fait que vous soyez là indique qu’il vous a pressentis pour gérer le site. Il a fait du bon travail. Qu’est-il devenu, où est-il, je ne sais pas, mais je suis pessimiste. 
Pas la moindre compassion dans cet exposé. Il ne fait pas bon d’être clone….
Quoiqu’il en soit, il a réussi à nous phagocyter, nous voilà intéressés et partants pour la fonction. Nous apportons en plus des suggestions : Finie la ruine hantée et maléfique, ce lieu devait reprendre vie pour mieux se fondre dans la normalité. Surprise, on nous demande de réfléchir aux moyens d’y parvenir.
Le principe et les dates des prochains rendez-vous sont pris. Le passage n’est pas actif tout le temps, mais seulement à certaines périodes. On consacre un bon moment à passer en revue tout ce que nous devons savoir, sans nous poser de questions. Le conditionnement, sans doute ; bizarre, le fait que j’en sois conscient et que ça ne me gêne pas. Il doit être minimal.
Au moment de repartir, Médor à consciencieusement pissé sur la porte, oui, celle d’ailleurs, histoire d’afficher ce qu’il pense de tout ça ; et désormais, notre interlocuteur ne sera plus le Vincent d’ailleurs, qui ne s’appelle d’ailleurs pas Vincent, Caro l’a exigé.
Et c’est retour à nos problèmes bassement terrestres, à ceci près que nous étions devenus différents. On s’est arrêtés chez moi, au petit matin. Un gros plongeon sous la couette, et refait surface en soirée. Au lieu de se pincer, un gros câlin, fallait bien ça pour récupérer nos esprits. Nous nous sommes concertés sur la marche à suivre : chacun chez soi, relations discrètes jusqu'à nouvel ordre et trouver la trace des propriétaires de la maison Campeyroux.
A moi l’enquête de voisinage, à Caroline le siège du cadastre. Poursuite de nos activités professionnelles. En quelques jours, la parcelle est bien identifiée, et j’ai le nom d’un notaire à Pamiers. Nous prenons rendez-vous. L’entrevue est édifiante : c’est bien le Tonton Bertrand qui faisait l’entretien. Nous affichons notre intérêt pour cette campagne, peut-on contacter directement ou par son intermédiaire les propriétaires, seraient-ils vendeurs ? Le tabellion ne nous renseigne pas directement, confidentialité oblige, mais promet de poser la question. On espère qu’il le fera dans la foulée, car nous sommes déjà mi-juillet, et les vacances pourraient nous amener à l’automne pour une réponse. Enfin nous verrons bien.
Première visite programmée à Campeyroux : notre hôte, celui d’ailleurs, se fait appeler Charles, est assez sympa. Des nouvelles de Vincent ? Pas de nouvelles. Pour nous ce n’est pas une bonne nouvelle. On fait le point ; Charles nous en montre un peu plus sur l’autre côté et sur leur organisation sociale. Nous nous changeons en grosses éponges pour absorber tout ça ; c’est fabuleux sans être inquiétant. Il nous raconte aussi les erreurs qui ont failli briser l’équilibre entre nos mondes, et amené de sacrés cataclysmes. La nécessité de conserver ces liens prudents. Bon, on va arrêter là, sinon je vais en dire trop….
Août est arrivé, chaleur et sècheresse, le niveau du lac a baissé, et ils l’ont retrouvé, Vincent Lebreuil. Enfin, coincé dans une roselière, le corps d’un homme ayant séjourné au moins deux mois dans l’eau. Avec ses papiers et ses cartes de crédit. Rien qui ne fasse pas penser à un suicide. Caroline a pu échapper à l’épreuve de l’identification, effectuée par un collaborateur « Mondavous ». Ce serait bien lui, et ça correspond approximativement à la date de sa disparition supposée. D’où, affaire close et classée pour l’enquête.
Dire que nous sommes soulagés serait exagéré, mais quand même, nous pouvons enfin afficher nos liens, et envisager notre avenir selon nos vœux. Caroline cache quelques larmes discrètes. Je peux comprendre son chagrin, il a compté pour elle. Pour moi c’est plus mitigé, il m’a manipulé, instrumentalisé, et n’a pas ménagé la sensibilité de Caro, c’est le moins qu’on puisse dire. La seule chose qui m’empêche de penser bon débarras, c’est d’avoir connu par lui la compagne que j’attendais.
Vous voyez, même mort, il me torture encore.


Bon, bon, bon...et alors?

A suivre

Parceval

















Sphyria
Envoyé le :  19/4/2024 16:49
Mascotte d'Oasis
Inscrit le: 25/4/2021
De: France
Envois: 27744
Re: LA CLEF D'AILLEURS 16
Un superbe ensemble, un récit très prenant !
Sybilla
Envoyé le :  21/4/2024 1:58
Modératrice
Inscrit le: 27/5/2014
De:
Envois: 95902
En ligne
Re: LA CLEF D'AILLEURS 16
Bonsoir Cher Ami poète Parceval,

Un récit de cette histoire qui continue plein de suspense !



Belle soirée Cher Ami poète Parceval !
Toutes mes amitiés
Sybilla


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Presque toutes mes poésies ont été publiées en France et ailleurs avec les dates ""réelles"" de parution.

Le rêve est le poumon de ma vie (Citation de Sybilla)

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