Il fait sombre déjà me voilà dans l’abîme
Aux noirs salons béants dédiés à la rime.
C’est l’instant viscéral où se meuvent les vers
Et le cœur s’émeut dans un pensif univers.
Mon autre moi renait et grimpe dans un rêve
Intense qui finit dès que le jour se lève.
Ma vie, elle est ainsi, mon ami, cher lecteur
Dans une mer sans fin je suis explorateur.
Mais ce soir rien n’éclot, ma pensée est stérile,
Je ne peux accoster à mon onirique ile
Havre de mon bonheur, alors c’est tout l’ennui
Qui s’abat sans fracas sur ma blafarde nuit.
Je vais m’éterniser sur une blanche page
A espérer les mots pour apaiser la rage
D’exprimer mes émois parfois trop intensifs
Si bien que mon Qalam leur soit tant attentif.
Le poète est souvent pris dans une tourmente
Lorsque sa poésie n’est pas si pertinente
Qu’elle ne frôle en rien le fond des sentiments
qui éveillent en nous un fort assentiment
Pour égayer nos jours par d’intenses espérances
Et d’alléger un peu la charge des souffrances.
Acceptez mes quatrains ou ma confession
Car écrire, pour moi, c'est une obsession.
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Ecrire c'est dire silencieusement à ceux qui veulent vous écouter.