Ecriture lettrée dans ta chambre de l'est
De leste ta ponctuation pour t'élever
Mais je ne veux ni quitter , ni m'y attacher
A cette personne qui m'inspire
Quand j'écris sur elle ,jamais je ne l'immobilise comme objet
Elle échappe à l'emprise et garde son caractère animé
En se dépassant par rapport à ce que j'en ai dit
Je maintiens la tension tout en donnant libre cours à sa capacité d'évolution
Motivé pour chercher à le dire
L'écriture cavalière révèle un parcours profond et subtil
Laisse échapper et poursuis
Je ne vise pas à la ressemblance pour qu'elle se fige
Je tourne comme dans un manège de face puis de biais
Un monde flottantAvant d'utiliser mon crayonAprès l'avoir utilisé
Même en ne l'utilisant pas Il va atteindre son sujet
La phrase se déploie comme un éventail
Tous les blancs du texte sont pleins de sens
Aveugles ils suivent au toucher si sensible
Le long de l'écriture noire diffuse et englobante
Toujours à la quête ,
Elle apparaît à un autre bout dès qu'on croit qu'elle se retire
Aisément perceptible Profondément enfouie
Dans le noir je dois aller chercher car je n'ai pas de repères
Descendre aussi bas que possible pour toucher
Au bout du chemin , je tombe
Car je ne sais pas jusqu'où cela va
Pour me reprendre dans une autre voie Après avoir senti un trou d'air
Des turbulences qui ne sont que le corps qui chavire
Je sens sa chair de poule comme autant de petits cailloux sur la route
je ne ramasse plus le crayon tombé comme la veste
S'écrire de mémoire comme les nuages si irréels
Puis une fois approchés que l'on ne voit plus
Mais qui d'un souffle font avancer
Il ne reste pas "petite chose"
De cet art d'écriture jamais bancal :inébranlable
Glisser une cale sous le pied de la table du poète ?
Non c'est le lecteur de par sa lecture calée
Si bien que le poète n'est jamais en cale sèche
JOYEUSES PÂQUES
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