Da Vinci Office : La Cène selon Léonard.
Da Vinci Office : La Cène selon Léonard.
(La Cène : L'Office de Léonard.)
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Au mur du réfectoire des moines,
De l'église Santa Maria Delle Grazié,
Léonard, en fresque, dresse l'ultime repas : la Cène,
Le moment tragique où Jésus dit : L'un de vous me trahira.
Les lignes et les couleurs font naître,
Dans la dégradation et le mauvais état de la fresque,
Un grand malaise intérieur, qui ne peut-être interrompu,
L'impression de voir "quelque chose" de nouveau.
En rencontrant son modèle pour représenter Judas,
L'homme blêmit, et dit qu'il ne peut servir à cela,
Il répond à Léonard, qui lui demande son refus,
"C'est déjà moi qui ai servi de modèle pour Jésus."
Celui qui néglige de punir le mal,
Aide à sa réalisation,
On dit que ce tableau renferme un secret,
Le secret de Léonard : il n'y a rien de divin dans ce drame.
Ici, pas d'auréoles, de sacré, tout se joue en suivant les mains
La main gauche de Jésus est posée, la paume en l'air,
Alors que la droite, ressemblant à un crabe, glisse en douce,
Vers celle de Judas qui avance dans la même direction.
Les deux mains, c'est évident, cherchent à se rejoindre, s'unir
Judas regarde Jean à la dérobée, guettant sa jalousie,
Espérant que cette manoeuvre discrète ne soit découverte,
Mais la tête de Jean, s'est nettement écartée de la scène.
Par groupe de trois, les mains des autres apôtres,
Commentent et virevoltent dans l'air,
Le mouvement de l'âme étonne, ébahit, révolte ou soumet,
Le jeu qui se trame, sur le mur, est des plus inattendu.
Dans la Cène, au réfectoire, Léonard montre l'homme trahit :
Ce n'est pas Jésus : c'est Jean. L'office peut enfin commencer.
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Illustration : La Cène de Léonard de Vinci 1494-98
Santa Maria delle Grazié. Milan.
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l'art de disséquer un tableau, se focaliser sur les mains pour en extraire un superbe poème, je le regarderai différemment à présent
