Un verre de Beaujolais à la main
Je m'éloigne seule vers la petite église
Autour de ton rêve, au- dessus des toits du lendemain.
Avec ma grande écharpe blanche
Son éclat d’or ; comme on se déguise
Et ses franges usées, bleu pervenche.
Les rues en solitaire et leur soyeux silence
Comme des confétis envolés des amours obscures,
Sèment de pas en pas leur musique indolente.
Déraison immense, folle
Qui n’est qu’un soupir,
Et qui lamentablement se désole
Après l'instant souvenir.
Provencao